Bienvenue sur les forums du webdocumentaire Prison Valley. Ici, on discute des prisons, on partage les savoirs, et on débat entre internautes du monde entier. Dans le respect et la courtoisie. Le film-expérience Prison Valley : c’est ici.
C'est tout de même incroyable que les gens soient fiers de leurs prisons, il devrait en avoir plus comme la journaliste ; qui dénoncent, qui "se révoltent"
Je vous remercie pour vos efforts. L'interactivité du documentaire Web et la rapidité avec laquelle vous avez pris de filmer sur le web est très impressionnant. Il ya beaucoup de téléspectateurs en colère ici dans le comté de Fremont. Nous allons le montrer à la bibliothèque dans les prochaines semaines afin que nous puissions discuter de vos travaux. A cette observation les populations locales auront la possibilité de commenter sur l'exactitude factuelle et bien que le ton et l'objectif / l'objectivité. Si vous avez des commentaires que vous aimeriez partager avec eux, je serais heureux de les transmettre.
Florence et Canon City sont deux communautés différentes. Votre documentaire les traite comme tel. par exemple, Motel Riviera est à 18 km de Canon City a pas deux blocs comme indiqué dans votre travail.
Il ya beaucoup de différences entre le shérif local et sa prison, les prisons d'État, et le complexe carcéral fédéral. Il ya aussi beaucoup de différences dans l'activité des prisons privées à ces trois niveaux: local, étatique et fédéral (international).
Merci beaucoup pour faire connaître les débats et les préoccupations bien réelles qu'elle soulève.
Merci infiniment pour votre message. Et d’avoir pris le temps de regarder le film, de nous donner des nouvelles du comté de Fremont et de le faire dans un Français impeccable !
Je précise à tous ceux qui lisent ce forum que, sauf erreur de ma part, nous ne nous connaissons pas.
L’idée d'une projection publique de Prison Valley à la bibliothèque de Cañon City est excellente - sincèrement. Pour nous, rien ne vaut le débat. Et comme le dit un spectateur, Eero Mäntymaa, dans un autre forum: «I find even these comments very informative. The residents of Canon City, as angry to the document they might be, can still be pleased to the fact that they have to opportunity to express their opinion - directly into the document itself. » http://prisonvalley.arte.tv/en/forums/discussion/134/#Comment_392
Autant commencer par le plus important : le sujet réel de « Prison Valley » n'est pas tant Fremont County que ce qu'il représente. Nous n'avons AUCUN DOUTE sur la sincérité et la gentillesse des habitants du comté. Notre focus, c'est le système. C’est l’industrie de la prison dont les habitants de la ville ne sont pas responsables. Ils composent avec cette réalité.
J'aimerais pouvoir dire aux habitants dont vous parlez, ceux qui se sentent heurtés par le film, et qui sont en colère, que cela n'a jamais été notre but. Nous voulons simplement soulever ce que vous appelez fort justement des « préoccupations bien réelles » que posent une industrie comme celle des prisons.
Nous avons d’ailleurs reçu des emails personnels d’habitants de Fremont County disant qu'ils ont apprécié le film pour cette raison. J’espère qu’ils viendront à votre projection.
Je réponds maintenant à vos remarques :
Vous avez entièrement raison de dire que Florence et Cañon City sont deux communes différentes. Mais elles sont les deux plus importantes d’un même comté : le comté de Fremont. Factuellement, il s’agit bien de la même entité administrative. Nous comprenons qu’aux yeux de certains riverains, il y ait des différences mais ils doivent admettre qu’à l’échelle des Etats-Unis ou même du Colorado, ces différences sont… infimes. Les 13 prisons du comté de Fremont sont autant à Florence qu’à Cañon City, comme on peut s’en rendre compte : http://prisonvalley.arte.tv/fr/#/riviera-motel/map/
Le Riviera Motel est, en effet, situé sur la commune de Florence. C’est d’ailleurs ce que nous disons dès l’introduction du commentaire : « La première personne qu’on a rencontrée, c’est elle. La gérante du Riviera Motel, dans le comté de Frémont, à deux routes de Cañon City, du côté de Florence, Colorado. » http://prisonvalley.arte.tv/fr/#/introduction/
Il y a en fait une petite variation entre les versions française et américaine. Dans la versions française, nous disons que Florence est à « deux routes » de Cañon City. Dans la version américaine, nous disons « deux blocs ». http://prisonvalley.arte.tv/en/#/introduction/
Comme vous le savez mieux que nous, deux itinéraires mènent de Florence à Cañon : les Highway 50 et 67 ou la plus bucolique highway 115. Soit : deux routes.
Pour nous, il s’agissait de dire que le motel de Florence en question (le Riviera) est à un jet de pierre de Cañon City (We say ‘two blocks’ to show that in the context of the United States or even the state of Colorado, the motel is only really a stone’s throw from Canon City.)
Pour tout vous dire, la focalisation sur ce détail par plusieurs spéctateurs nous semble vraiment surprenante. Cela démontre une chose : tout est bien une question de perspective, de point de vue. Pour nous, Français, ces 11 miles ne sont rien. Pour certains, à Cañon City, ça semble être l’autre bout du monde... Mais encore une fois, revenons au texte : nous disons clairement que le motel est à Florence.
Votre seconde remarque porte sur les différences entre les prisons du shérif, de l’Etat du Colorado et du complexe fédéral. Comme vous l’avez vu, Washington nous a refusé l’entrée de son complexe fédéral. Le shérif Jim Beicker et le Department of Correction du Colorado, eux, ont été bien plus coopératifs et nous les en remercions sincèrement.
Alors, oui, nous savons qu’il y a des différences de salaires entre les employés, des différences de traitement entre les prisonniers, etc. Ces points sont abordés, soit dans le film principal, soit dans les bonus (sur le lit dans le motel). Mais l’enjeu de notre film n’est pas là : l’enjeu est de comprendre les logiques qui sont à l’œuvre dans votre pays, faisant des prisons un véritable système, une industrie. Le sujet de notre film, exposé à plusieurs reprises, est bien celui-ci: comment la prison, par le rôle immense qu'elle a pris dans votre société, est-elle devenue un enjeu économique majeur? Doit-on laisser faire cette tendance ou peut-on en discuter?
Sur la question des prisons privées, je me permets de vous renvoyer à différents endroits du site « Prison Valley » :
Je vous remercie pour votre réponse. Je suis impressionné par votre souci du détail et de l'effort pour mettre à la disposition d'un public plus large les questions des prisons et les industries dans les prisons , et de manière plus réfléchie.
Je crains qu'il y ait des barrières linguistiques et culturelles à cette discussion. J'espère que nous pourrons résoudre ces différences d'interaction avec de la patience.
Les questions ici dans le Colorado sont au moins trois:
1) Les prisons privées - prisons qui sont financées, construites, et gérées par des entreprises privées (généralement les sociétés cotées sur le NYSE - CCA, Cornell, Geo, etc.) Ces entreprises ont convaincu les législateurs à travers le pays, voire du pays et du monde, qu'elles peuvent offrir un meilleur service à moindre coût, ce qui économise l'argent des contribuables. Ils ont également convaincu leurs actionnaires qu'ils peuvent apporter un bénéfice à le faire. C'est une erreur fondée sur une perception commune en Amérique que le gouvernement ne peut rien faire de bien ou que l'entreprise privée peut faire mieux. Cette question est celle qui Liane "Buffie" McFadyen adresse avec tant de passion.
2) Prison Industries. Dans le passé, lorsque les prisonniers ont été envoyés à la prison, la société a estimé qu'ils ne devraient pas seulement être séparés de nous, mais devraient être contraints de travailler au «dur labeur». Peine supplémentaire, si vous voulez. Qui a évolué vers l'idée que le travail devrait être consacré à l'activité productive, pas seulement de sens. Rocks ne devrait pas simplement enfoncé dans le sable, ils pourraient être façonné en matériaux de construction bloc de la prison ". Une grande partie de Florence et Canon ville est construite de cette matière. Une autre façon de réduire le coût de l'entretien des détenus dans les prisons est de les mettre à travailler à cultiver leur propre nourriture. Dans le massif Est Canon Complex (4 prisons d'Etat) il ya des jardins, des étangs, des pépinières, serres, enclos à bestiaux, les laiteries, etc, où les prisonniers sont mis au travail de plus en plus la nourriture qu'ils consomment. C'est un problème pour les agriculteurs locaux qui ne vendent de la nourriture dans les prisons et en fait en concurrence avec l'excès de nourriture produite par les prisons qui les vendent à des restaurants locaux. Les prisons aussi produire des fleurs, au profit de quelques-uns, en concurrence avec d'autres. Ce travail permet aux détenus d'exercer une activité productive, ce qui les rend plus faciles à gérer par le personnel / gardes. Ils sont payés une fraction du salaire minimum, ce qui permet aux industries de prison à sous-coter les agriculteurs à l'extérieur de la clôture. Au fil des ans dans les prisons qui ont trouvé dans d'autres secteurs, et pas seulement agricole, mais l'impression, de signer et de fabrication de plaque d'immatriculation, la fabrication de meubles, les législateurs, etc prétendre aux contribuables d'économiser de l'argent en détruisant les marchés pour les petites, locales, des entreprises. Si votre film donne l'impression que ce domaine est minable, c'est en partie parce que les législateurs d'État fournissent de l'argent pour les prisons de ruiner l'économie locale. Vous avez peut être remarqué que l'économie locale dépend de Florence sur le commerce d'antiquités - quelque chose qu'ils n'ont pas encore trouvé comment faire dans les prisons. En Canon City, ils sont axés sur les loisirs et le tourisme, encore une fois quelque chose qu'ils n'ont pas encore trouvé le moyen de reproduire dans le système carcéral. Il sera intéressant de voir si la prison vacant que vous avez visité - l'ancienne prison des femmes, sera transformé en une destination touristique. En at-il prêt à payer de l'argent pour avoir une expérience prsion fois dans une vie?
3) Les prisons comme une industrie. Le nombre de prisonniers aux Etats-Unis a augmenté de façon spectaculaire au cours des trente dernières années. Deux millions, donner ou prendre, au dernier décompte. Plus de personnes sont derrière les barreaux en Amérique que dans n'importe quel pays dans le monde à tout moment dans l'histoire. Avant le ralentissement économique actuel, le plus grand pourcentage de notre population était derrière les barreaux qu'à aucun autre moment de notre histoire. Ce fait est largement attribuable à la «guerre à la drogue», d'abord énoncées au cours de la fin des années 1970. C'est une idée insensée coûteux. Lorsque grands centres de population dans tout le pays commence à comprendre ce que leurs politiques duplicité de résoudre les inégalités sociales par "les enfermer" ont tort et que le coût du maintien de quelqu'un derrière les barreaux est plus cher que de les envoyer au collège alors nous pouvons commencer à résoudre le problème qui est l'industrie carcérale. Nous devons commencer à comprendre comment déplacer les prisonniers des prisons et dans la société productive. Nous devons faire savoir que le système pénal en Amérique est une déclaration de nos préjugés contre les pauvres et les gens de couleur.
Merci encore pour votre film et votre courage pour affronter ces questions.
Bonjour Bravo aux americains qui prennent la peine de reagir en Francais..... je ne suis pas si certains que les Francais prennent ce genre de difficulté en compte, ni que eux fasse cette demarche le jour où les americains feront des reportages intelligents sur les banlieux francaises (et il y a plein d'autres sujets à portée de main) Les gens qui vivent des ces villes sont des gens normaux (y naissent, apprennent, vivent, se marient, ont des enfants et meurent ) et ont grandis dans cet univers, pourquoi est-ce que cela ne serait pas normal à leur yeux ? Relisez la grotte de Platon. Ok le monde aujourd'hui est connecté et Internet existe, l'Humanité a une conscience (?), soit, soit .........mais il faut bien manger et faire vivre la famille tous les jours aussi. Le reve americain, toujours plus, plus gros... tout simplement faut vivre Le model americain est aussi fondé sur la fiereté - donc, pas de hiatus à ce que les gens qui vivent là soient fiers de leur ville. Vraiment je ne vois pas le debat à avoir. Qui peut penser que les habitants vont fuire leur ville pour ne pas etre compromis ? Peut etre quelque uns mais autant que des resistants de la premiere heure (les francais apprecieront)
Le debat est bien au dela des habitants de ces villes, il est sur le terrain de la liberté, des applications des lois et pourquoi l'incarceration est et reste la seule reponse des etats à des comportements inaccptables ? (sauf la Suisse qui compte quelques prisons ouvertes). Les delinquants doivente vus et considérés autrement pour qu'ils retrouvent une place dans la société et ce n'est pas en les parquants ainsi que l'on se donne la moindre chance d'y arriver.
Bonjour, C'est par hasard que j'ai découvert ce documentaire: je cherchais un endroit où faire du rafting dans le Colorado et Canon City est sorti en haut de page sur le moteur de recherche. J'ai visionné le film d'une traite. Aux Etats-Unis, sur la route de Colorado Springs, j'ai fait juste une halte dans la ville: pour descendre la Royal Gorge d'abord, ensuite pour voir si la "version clean de l'enfer" correspondait à ce que j'en attendais. Au retour en France, j'ai regardé à nouveau le documentaire et j'ai admiré la façon dont Canon City est mis en scène. Tout est résumé dans l'introduction: une lente descente par Skyline Drive, des nuages noirs, une musique lancinante et une voix off qui nie l'existence de toute vie. Ce qui me gêne, c'est que tout sonne faux: - "en descendant de la montagne", j'ai manqué l'embranchement de Skyline Drive. Tout le monde emprunte la route 50, comme me l'on fait remarquer des habitants qui, eux aussi, ont vu le documentaire, - les nuages noirs ont été rajoutés sur une séquence tournée avec le shériff du comté en plein soleil, - quant à Brenda, si je peux comprendre son désespoir, rien ne justifie ses affirmations sur la ville. Il y a de la vie partout: il suffit de voir les foules bigarrées qui se pressent pour embarquer dans le train qui parcourt la Royal Gorge (et à bord duquel on propose des murder parties!!) ou de faire parler les gens sur le projet de Christo d'emballer non pas une prison (quel symbole ce serait) mais toute la gorge. Alors pourquoi un tel procès à charge contre la ville et ses habitants?
Merci pour votre retour et d'avoir pris le soin de regarder deux fois le documentaire. Alors, commençons par répondre aux points précis:
* On peut descendre «par la Montagne» de plein de routes différentes vers Cañon City. L'autoroute 50 est, en effet, la principale. Et, comme vous le dites, il y a un embranchement vers la Skyline Drive qui ouvre notre film. Celle ci est... immanquable avec son arche qui orne l'entrée de la route. Arche posée ici tant la ville est fière de cette route qui offre, et c'est vrai, une vue imprenable sur la vallée. Bref, cette route existe et elle est bien là où vous la trouvez: au début du film, au début de la ville. Juste au dessus de la plus vieille prison de la ville, pour être tout à fait précis.
* Nous n'avons rajouté aucun nuage nulle part. Ce n'est VRAIMENT pas le genre de la maison. En revanche, oui, nous sommes allés plusieurs fois sur Skyline Drive (pour son indicible beauté, croyez nous) et sommes restés plus de sept semaines en tout dans la ville, c'est à dire un peu plus qu'une halte, vous en conviendrez. Et suffisamment de temps pour saisir des lumières et des météos différentes.
* Pour ce qui est de Brenda. Son témoignage est précieux, il est dur, c'est vrai, mais il n'est pas le seul dans le film. A de nombreuses reprises, des habitants montrent leur plaisir de vivre ici. D'une certaine façon, ils lui répondent.
Plus généralement, le but de notre film n'était, en aucun cas, de faire le procès d'une ville. Mais bien de comprendre un système — celui des prisons américaines — érigé en industrie. Une industrie symbolisée, mieux que partout ailleurs, par les 13 prisons du comté de Fremont. Notre sujet n'était pas non plus, et nous n'avons jamais dit autre chose à tous nos interlocuteurs, d'être une brochure touristique à base de rafting et de train du dimanche, bondé en été. Même si ces points, tout à fait respectables, mais tel n'était pas notre propos, sont évoqués ici et là dans la partie webdoc.
Je n'avais effectivement pas vu que les forums de discussion étaient également ouverts en anglais (et accessoirement en allemand). A la lecture des commentaires des habitants du comté, j'aurais peut-être hésité à passer par Canon City... Rassurez-vous, j'ai été bien accueilli (y compris au Prison Museum) sans avoir à masquer mon accent français.
Mes points ci-dessus ayant été largement développés par les habitants eux-mêmes, je n'y reviendrai pas sauf pour remarquer que, pour compléter ce que dit un intervenant local qui prend votre défense, il peut y avoir un point de vue étranger sur leur communauté qui rejoint ce qu'ils expriment - parfois un peu crûment - dans leur grande majorité.
Vous argumentez surtout sur le fait que les habitants peuvent réagir en ligne et que leurs commentaires deviennent ainsi une partie du web-documentaire lui-même; ils deviendraient un contre-point à une vision un peu excessive de la réalité. C'est peut-être vrai mais combien de personnes vont au-delà du documentaire filmé et parcourent les différents compléments que vous proposez forums, compléments d'informations, .... Combien s'en tiennent à la version filmée (comme par exemple, l'initiateur du présent forum car il suffit d'aller sur la partie américaine pour réaliser que les habitants de Canon City sont tous fiers de leur ville à une écrassante majorité)?