Supermax, Florence (Colorado) — Chez Mike, tout est vitesse. Il parle vite, pense vite, écrit vite, agit beaucoup, rit sans cesse. Mike Schnobrich est l’un des poumons du Syndicat national des gardiens de prison, qui représente environ 30 000 officiers correctionnels du Bureau fédéral de prisons. C’est lui qui nous avait organisé le repas chez Dirito’s, l’un des rares restaurants corrects de la ville. Autour de la table, Mike avait réuni des anti-uranium (une mine doit réouvrir dans la région), des syndicalistes comme lui et Allen Rexford, des passionnés de photo, des employés municipaux. Le diner était arrosé. Et passionnant. Les prisons sont, par nature, des endroits secrets, et elles doivent le rester, dit Mike Schnobrich. Nous mêmes ne sommes pas très ouverts sur la ville. Mais dans le même temps, nous avons un impact important, rien qu’avec le coût des prisons, le coût humain pour ramener des gens dans le système, le coût de la délinquance, de la punition, de la réinsertion. Dans une démocratie, tout cela doit être discuté. Pour pouvoir faire des choix.
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