Le 8 avril, c’est la projection de presse à Paris de Prison Valley. Le 22 avril, la sortie en www.mondovision. Et le 12 juin, la version télé sur Arte. Comment dire? La pression monte, le stress déboule. Dans l’équipe, certains sont au maalox. D’autres au régime café-clopes. D’autres sont plongés dans un mutisme de débuggeurs de fond. D’autres encore, les plus inquiétants, ont choisi de tout arrêter. Café, clopes, maalox, firefox.

Dans les locaux d’Upian, c’est le Grand Rush Final. La Course Contre L’URL Perdue. Le Festival du XML, La Grande Baston du HTML, La Dinguerie du Flash, La Croperie Généralisée des Icones, et les traductions-fusion: Prison Valley sortira en trois langues – Français, Anglais, Allemand. Trois langues, c’est à dire autant de textes en pagaille, de sous-titres en ordre de bataille, de bonus à vérifier, de chemins-d’accès-informatiques-à-baliser. Le merdier, quoi.

Faut être honnête: on a la tête sous l’eau.
On nage. Dans la peur. Et dans le bonheur.

Ah, oui, il y aussi Bertrand Toty, le musicien. Le voilà maladivement plongé dans des prises de son de décor naturel — bruits de prison, bruits de circulation, bruits (à venir) de navigation. Sur le Net, le son est primordial.

Vendredi, c’était l’ultime enregistrement du doublage, dans les studios Yap avec l’impeccable Benoît Héry aux manettes. Christian Stonner, un habitué d’Arte, a prêté sa voix. C’est dans la boîte. Jean Laurent Feurra est venu, lui, prêter sa main. Forte. Sa mission: préparer les (multiples) tronçons du film et les (multiples) bonus vidéos. En trois langues, toujours. Le webdocumentaire, c’est aussi ça: multiplications des narrations, multiplications des données.

Vendredi, c’était aussi le dernier tour de table des partenaires de Prison Valley. Dorénavant, dans l’aventure, outre Arte et le CNC, il y aura Libération, France Inter et Yahoo.

Il est où, le maalox ?
A très vite, pour la suite.